En attendant Cyd
On dirait que je sors un peu du trou où je me cachais.
Je recommence enfin à mettre le nez hors de moi.
Du coup, ce matin, tout m'a sauté à la gueule.
Les gens dans le tram, tous leurs efforts tendus pour ne pas exister, les yeux dans le vide.
L'homme à côté de moi devant le passage piéton, dont je ne vois que le reflet dans les vitres du bus, et qui me regarde, pareil.
Sourires.
Ma voiture, que je retrouve du premier coup, sans y penser, dans le parking.
La lumière basse et les couleurs froides du matin.
Je n'ai pas encore les odeurs, elles me manquent.
Elles doivent être pleines de neige, de ski, de vitesse, d'adrénaline jubilatoire.
Forcément.
Le temps se radoucit.
L'hiver est là.
Tout reprend place peu à peu.
Surtout, ne pas oublier de respirer tout ça.
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