Marabout, bouh, bouh
C'est une journée intermédiaire.
Il fait gris et les questions fusent.
Dans Clair de Femme, Gary dit quelque chose comme :
"J'avais tout simplement trop aimé pour être encore capable de vivre de moi-même".
Se suffire, quoi.
Eh bien, je n'y arrive toujours pas.
Peur de perdre,
peur d'être abandonnée,
de ne plus retrouver,
de n'être pas suffisante,
au fond.
Des fois ça va.
Des fois moins.
C'est dans les moins que le téléphone se maraboute.
Il ne sonne plus.
Tout le monde connait.
Genre :
Il/Elle appelle pas. Bon.
J'appelle ? Non, j'attends qu'il/elle appelle. Je ne veux pas déranger, je me sens pas super en forme et puis j'ai besoin de sentir qu'il/elle a besoin un peu de moi...
Oui mais si ça se trouve, il/elle a besoin d'être rassuré(e), ne va pas bien, a peur de déranger...
Bon, je prends mon courage à deux mains et j'appelle. Je suis grande, je ne joue pas au petit jeu du "kikapelenprems ?". J'assume mes amours, mes besoins, mes cris.
Oui mais bon, c'est toujours moi qui appelle.
Non ?
Si.
Et j'appelle.
Et la fissure se creuse en moi.
A la merci d'un téléphone marabouté.
Alors que l'arbre devant la fenêtre fait la mue,
automne et vert tendre tout mélangé,
alors que le St Eynard se prend des envies de pourpre,
alors que Suzanne a un cent à coeur.
N'importe quoi, hein.
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