lundi, mai 15, 2006

Samedi, c'est shopping

Je me retrouve dans une boutique.
Je feuillette.
Je tombe sur une robe, dite "de montagne" (traduction de confortable), simple, bleu foncé, 100% coton. Pas terrible, mais bon.
Optimiste, j'entre dans la cabine d'essayage avec du 40.

Je trouve une petite fermeture éclair sous l'emmanchure, 10 cm de prétexte, mais on ne sait jamais, ça peut être déterminant, je dézippe.
Je passe les bras, je me trémousse.
Pas terrible.
Tout est coincé au niveau des seins.
Font chier à faire des robes sans seins !
Je m'énerve.

J'expire, je bloque, je me trémousse plus fort, rien à faire.
Ca ne passe pas.
Je grommelle.

Je déroule le bas de la robe vers mes hanches, mais ça n'aide pas, ya un passage qui coince.
Je suis toute rouge d'effort, ma pince à cheveux a sauté, je suis furax.

Je respire un bon coup.
Je vais l'enlever et prendre la taille au-dessus, la belle affaire.
Je tire le tissu vers le haut en me contorsionnant.
Rien.
Je suis coincée !
Impossible de me sortir de cette satanée robe !

Je me vois d'ici sortir de la cabine, les coudes pris au piège au-dessus des épaules, le soutif à l'air (rappel : les seins ne sont pas passés) pour demander de l'aide à cette salope de planche à pain de vendeuse.

Re-trémoussage.
Histérique.

Ca va craquer, c'est sûr, ça va craquer !

En un dernier effort, je tire de toutes mes forces et soudain, fluuuush, je suis délivrée !
MIRACLE !

Epuisée, je regarde ce piège à nichons tout confort, bleu foncé, 100% coton.
Et là je la vois.
La fermeture éclair qui court sur tout le côté, sous l'emmanchure.


J'ai acheté un T-shirt dans une autre boutique.
Les robes de montagne, c'est ringard de toutes façons.