mardi, avril 19, 2005

Les hommes sont de petites choses fragiles

Je suis en colère.
De la lave et des larmes
plein les yeux.

Je suis en colère.
Je dévore.
Je me fait disparaître
pour ne pas laisser sortir.

Le dragon au bord des lèvres,
je combats.

Pas de certitude,
pas de facilité,
surtout pas.

Mais la colère,
dis, j'ai le droit de la dire,
la colère ?
Que les hurlements cessent.

Parcequ'il y a malentendu,
tromperie sur la marchandise.
Je peux ramener l'article, dis ?

Pourtant, ils sont adorables,
les petits tueurs en série.
Mais ils cherchent maman,
éternels absents.
A peine conscients.

Difficile d'être un homme, oui.
Mais ce n'est pas une excuse.
Pas une excuse pour ne pas être fragilité,
pas une excuse pour ne pas être violence,
pas une excuse pour ne pas être,
là.

Je ne cherche plus zorro.
Il n'a jamais débarqué,
la petite chose fragile.

Alors, de mes larmes
j'ai fait naître un dragon,
puissant,
vif, aggressif.
Protecteur.

Dangereux.

Zorro n'est tout simplement pas à la hauteur.

Toi, tu le sais.
Tu l'as toujours su.

Tu es là,
sans masque.

Quand tu choisis de l'être.

Etre.
Pas avoir.