et pique et pique et colégramme
De ma vie dans les plis, je passe à une vie dans les pics.
Et je disparais du blog.
Je n'ai plus les mots, ça va trop vite, trop loin.
J'explique.
Les pics sont engendrés par la distance.
Je l'aime. Il m'aime. Il est loin (ou je suis loin, tout dépend d'où on se trouve).
Grenoble/Nancy, c'est pas Kyoto/Marseille, mais je me demande si ça n'est pas pire, au fond.
Quand on se voit, on fusionne, on se dévore, je pète les cables de tant de proximité, de dilution dans l'autre. Je n'existe plus.
Quand on ne se voit pas, je me sens incomplète, déchirée, en salle d'embarquement d'un avion qui ne décolle pas. Je ne peux pas vraiment exister. Je ne m'en sens pas vraiment le droit, au fond.
500 km, c'est trop et pas assez.
500 km, l'assurance pic pour ne plus exister.
C'est aussi le meilleur moyen de s'habituer à l'intolérable.
Surtout moi, avec mes discours sur l'impossibilité du couple.
Ca, je les prends dans la gueule, mes contradictions !
Voilà pour le fond.
Quant à la forme, elle fait tout pour me perturber : trouver un boulot, moi ou lui, à Nancy ou par ici ? Changer de vie ? Je n'arrête pas de dire que j'en rêve, mais en suis-je vraiment capable ?
Et mes amis, mes amours, Suzanne ?
Chaque jour les mêmes questions, chaque jours des réponses différentes, chaque jour je disparais un peu plus.
Plutôt que d'aller sur la Lune, ils feraient mieux de nous inventer la téléportation.
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