mercredi, mai 18, 2005

Ronciers

Embourbée du quotidien,
je suis prise au piège des ronciers,
qui prennent d'assaut mes fenêtres.

Des serpents sous le lit, des piquants autour,
toi partout,
je prends peur,
mes jambes à mon cou,
mon téléphone à l'oreille,
je fuis.

Rattrapée par un lutin au pieds ailés,
je me pose dans la cuisine.

Où suis-je ?
Où sont mes étagères ?

Vivre ou construire ?

L'éternité de l'instant semble soudain insuffisante.

Tout ça, c'est toi,
Suzanne,
mon envie de vie.

C'est toi.